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Souvenirs de nos voyages en famille

08 Mar

Islande 2024 : jour 3 - la péninsule de Reykjanes (03/01/2024)

Publié par Patrick Druez

L’objectif du jour est la péninsule de Reykjanes, dont l’intérêt touristique habituel est renforcé par la présence du volcan entré en éruption il y a quelques jours, le 18 décembre dernier.

Quand on sort de l’appartement, il flotte une légère odeur de soufre. Est-elle habituelle, ou liée à la récente éruption ?

La première escale est le lac de Kleifarvatn, dont nous n’avons pas vraiment profité hier soir. Sous l’impulsion de Ty’Gwen, nous marchons sur les rives du lac, constituées de pierres volcaniques. Sacré dépaysement !

Un peu plus loin, le champ géothermique de Seltun attire notre attention. La forte odeur de soufre est saisissante ! Elle nous rappelle tellement le Parc Yellowstone. Avec en plus ces fumées, ces couleurs, ces concrétions …

Un petit chemin arpente les sources présentes, en un tour de quelques centaines de mètres bien sympathique.

Un peu plus loin, on s’arrête pour prendre en photo le lac Graenvatn, moins vert que son nom le laisse supposer.

On reprend la voiture, vers Grindavik. On longe un peu la mer, et on arrive sur le site où l’on peut marcher rapidement jusqu’à la coulée 2021 de Geldingadalir.

Le parking est inondé, et en haut d’une côte assez raide et au sol gelé. Sur les conseils d’un groupe de français qui connaît les lieux, on monte à pied, bien cramponnés.

Sur le chemin, Gwendal, trop sûr de lui sans ses crampons, glisse soudainement et s’étale sur tout son flanc gauche, dans une boue ocre. Il essaie tant bien que mal de nettoyer les taches sur son pantalon et son manteau, en les frottant avec de la neige.

En peu de temps, nous atteignons le bas de la coulée au point de vue Natthagi. C’est un enchantement de voir cette coulée durcie, constituée de vagues noires, et encore fumantes ! Le même groupe de français, dont 2 vivent en Islande, nous explique que l’épaisseur de la coulée est telle qu’elle est toujours chaude à cœur, plus de 2 ans après. En effet, nous nous promenons sur la coulée, et mettons nos mains dans la fumée chaude.

Des randonnées plus longues permettent d’accéder à des coulées plus récentes (2022 et 2023), plus en altitude. Après hésitation, nous renonçons à nous y engager.

L’éruption de décembre 2023 est hors d’atteinte. Tout est bouclé. Y compris la route qui mène à Grindavik.

Nous la reprenons tout de même, pour aller aussi loin que c’est autorisé.

La route est barrée à hauteur d’un autre site qui permet de randonner vers les coulées. Mais de là, elles sont trop longues pour cette heure tardive de la journée.

C’est donc là que nous faisons demi-tour, déçus de ne pas pouvoir continuer le tour de la péninsule.

Au retour, nous nous arrêtons à Hafnarfjördur, la cité des elfes.

Nous arrivons probablement un peu trop tard pour en profiter. La nuit est tombée. Le Brikk (boulangerie réputée) est fermé. On marche sur le front de mer, très glissant, et on profite des lumières du port.

On assiste quelques minutes au spectacle des oies et canards par dizaines, nourris avidement par un autochtone en t-shirt !

Puis on s’arrête de nouveau au supermarché Kronan, pour quelques courses d’appoint (dont du pain, et des sandwiches pour demain).

Le soir, après manger, on s’apprête à se lancer dans une série Netflix : « Le jeu de la dame », quand Steph, sur les conseils de l’appli des aurores boréales, scrute le ciel par la fenêtre. Et là, miracle, une aurore boréale est en train d’apparaître. On se précipite tous les 5 dehors. Ronan est en short ! Et on admire le spectacle pendant 30 à 40 minutes.

Elle est très allongée, et fine. Sa couleur verdâtre, finalement assez terne, est accentuée sur les photos.

On est contents (et soulagés !) d’avoir vu au moins une aurore boréale. Le spectacle est grandiose, même si elle est probablement plutôt plus petite et moins spectaculaire que celles qu’on voit en photo dans les brochures.

Ca nous rappelle l’ambiance de l’éclipse totale de soleil de 2017, aux Etats-Unis (qui nous avait toutefois impressionnés davantage). On espère avoir la chance de voir une aurore boréale plus importante dans la suite du séjour.

Mais c’est une expérience extraordinaire malgré tout.

Après notre épisode du Jeu de la Dame, certains d’entre nous partent en voiture un peu plus loin, sur la péninsule de Álftanes, en espérant revoir une aurore boréale, à la faveur d’une pollution lumineuse moindre. Mais en vain.

Il ne nous reste plus qu’à nous blottir dans nos lits chauds et confortables, en rêvant déjà de notre journée de demain, vers le Cercle d’or et nos bains chauds …

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